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L’été est fini (si j’en crois mon thermomètre et mon pluviomètre), il est temps de faire un petit bilan.
Quand on regarde les chiffres de vente en librairie de juillet et août, ce qui saute aux yeux c’est la trilogie des Maîtres enlumineurs de Robert Jackson Bennett, qui occupe les trois premières places du podium, nettement devant Les Cartographes de Peng Shepherd et Les Profondeurs de Vénus de Derek Künsken. Étonnamment (en tout cas, ça m’a étonné) c’est le tome 1 qui se vend le plus, suivi par Le Retour du Hiérophante et enfin le tome 3 (la nouveauté, donc), Les Terres closes. J’en déduis que la série a « recruté » des centaines de nouveaux lecteurs ces deux derniers mois, maintenant que sa publication en grand format est terminée, que tout est disponible. Les Maîtres enlumineurs est le premier titre Albin Michel Imaginaire à dépasser les 12 000 ventes nettes. On ira pas beaucoup plus haut, puisque le poche arrive au printemps prochain.
Côté numérique, même constat, la trilogie de Robert Jackson Bennett règne en maître, laissant assez loin derrière celles et ceux qui le suivent. Les chiffres numériques continuent d’être impressionnants : +62% en juillet 2023 par rapport à juillet 2022 (qui était plus que correct), c’est bien simple on est jamais monté aussi haut en CA sur le mois. Et 2023 est déjà en la matière l’année de tous les records. Un résultat qui doit beaucoup à Awen qui s’occupe de la diffusion numérique chez Albin Michel, notamment des opérations promotionnelles.
En conclusion, l’été a été sain, dans le sens où en librairie il y a plus de réassorts que de retours. En fait toute l’année 2023 est bonne, jusqu’ici. Il manque un succès spectaculaire pour qu’on puisse la qualifier d’excellente. Ou pour le dire autrement, ça manque un peu de volume. A regarder les chiffres de près, on voit bien que c’est Choc Terminal de Neal Stephenson qui patine, alors que paradoxalement c’est le titre qui a été le plus médiatisé cette année (deux émissions sur France Culture, des articles dans la presse…) Morgane Pendragon de Jean-Laurent Del Socorro continue d’être la meilleure vente de l’année, suivie par les Cartographes de Peng Shepherd.
Cet été, j’ai mis en fabrication le tome 1 des Cités divines de Robert Jackson Bennett (toujours traduit par Laurent Philibert-Caillat) qui sortira en mars prochain. Une relecture « lointaine » (ma première lecture datait de cinq ou six ans) qui m’a permis de redécouvrir le livre avec un immense plaisir, il faut dire que je préfère la trilogie des Cités divines à celle des Maîtres enlumineurs. C’est une fantasy originale, on est entre le steampunk et la fantasy épique. Il y a moins de scènes d’actions pyrotechniques, beaucoup de réflexions sur la foi, le divin, l’histoire (et son ennemi absolu le révisionnisme). Les trois personnages principaux, Shara, Sigrud et Mugalesh ont chacun quelque chose d’inoubliable.
J’ai aussi réalisé une petite interview promotionnelle d’Ethan Chatagnier dont le roman L’Affaire Crystal Singer paraîtra à la fin du mois. Il me reste à la traduire.
La dernière parution en date est Jour Zéro de C. Robert Cargill et dans l’ensemble les premières critiques sont bonnes. Cargill a très bien compris qu’on pouvait s’amuser en philosophant et philosopher en s’amusant.
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