Une fois n’est pas coutume cette annonce se fera en musique :

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Vous connaissez la chanson…

Les éditions Albin Michel ont acquis pour leur département Albin Michel Imaginaire les droits du roman de Laurent Mantese, La Sonde et le taille.

Un peu de storytelling, ça faisait longtemps…

Il y a cinq ou six ans, j’étais à un festival à Toulouse quand un auteur s’est approché de moi : « Je suis Laurent Mantese, vous m’avez refusé un roman il y a quelques temps en m’invitant à vous proposer autre chose, dans le futur. J’aimerais écrire un roman sur les derniers jours de Conan le barbare. Il est vieux, il souffre des reins, il a une infection à un testicule. Est-ce que ça pourrait vous intéresser ? »
Un conseil d’éditeur un peu roué : ne serait-ce que par politesse, il faut toujours dire « oui ».
Le temps passe et j’oublie complètement l’auteur toulousain (désolé, Laurent), son projet romanesque et, plus improbable, la couille infectée de Conan. Et puis un jour d’août, je reçois dans ma boîte mail un énorme manuscrit de 600 pages bien tassées : Conan : la Sonde et la taille. Mon premier réflexe d’éditeur blasé est de souffler : « pff, 600 pages, quand est-ce que je vais avoir le temps de regarder ce truc ? » Et puis, un matin, j’ouvre le fichier, je lis dix pages, cinquante pages, cent pages… Arrivé à ce stade, me souvenant de mon impossibilité à rééditer dans le passé le roman de Karl Edward Wagner sur Conan (The Road of kings, 1979), je panique complètement comme il se doit, rédigeant une salve de mails au secrétariat général d’Albin Michel, au service juridique : « est-ce qu’on peut publier un bouquin avec Conan comme personnage principal ? », oui, « est-ce qu’on peut mettre le nom de Conan dans le titre ? », faudrait éviter, c’est une marque déposée, « mais Glénat… », faudrait éviter, c’est une marque déposée, « est-ce qu’on peut le mettre sur une bande, la 4e ? », oui, etc.
C’est bien simple, je n’avais pas eu un tel ressenti de lecture depuis C’est ainsi que les hommes vivent de Pierre Pelot (2003) et Méridien de sang de Cormac McCarthy (1985, lu lors de sa première parution française en Gallimard la Noire en 1992). Ce qui ne me rajeunit pas.

Le Pitch :

La dernière aventure de Conan.
(Texte de bande 😉

L’Histoire :

« Un cimmérien, même âgé, même malade, même gâté par la civilisation, reste un Cimmérien. Jusqu’à sa mort. »
Conan, le roi des sept nations, est vieux. Aux yeux du barbare qu’il reste – malgré les ors du royaume et les afféteries de la cour –, il a passé cet âge formidable qui se compte ainsi : huit fois la somme des doigts de ses deux mains.
Dans sa forteresse de Kaldré, sur ses terres natales de Cimmérie, il accorde audience sur audience et souffre des reins. C’est cette maladie qui va le tuer, non un coup de hache ou un poignard planté dans le dos. Alors que tous complotent dans l’ombre, lorgnent sur son trône d’ébène, aiguisent leurs lames, préparent sa succession, un acte chirurgical peut le sauver : la sonde et la taille. Une opération périlleuse qui pourrait aussi hâter sa mort.
Mais qu’a-t-il à perdre ?
Rien.
Surtout s’il veut avoir une chance de mourir l’épée à la main en protégeant la seule chose qui compte désormais à ses yeux : son fils adoptif.

La sentence (commerciale) :

La Sonde et la taille est un roman crépusculaire et orageux à l’écriture baroque et hallucinée, une œuvre sans compromis aucun qui est à la fantasy épique ce que Méridien de sang de Cormac McCarthy est au western.

L’auteur :

Laurent Mantese a publié plusieurs romans et recueils de nouvelles. Il enseigne la philosophie à Toulouse.

L’illustrateur pour la couverture ?

Didier Graffet

Quand est-ce que ça sortira ?

En mai 2024. L’auteur (et accessoirement son éditeur) sera présent à la Comédie du livre à Montpellier.

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Laurent Mantese, Dublin, octobre 2023.

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