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En cliquant sur ce lien vous trouverez la liste complète des nommés au Grand Prix de l’Imaginaire 2019 (période de sélection : janvier 2018 à décembre 2018).
En ce qui concerne Albin Michel Imaginaire, Anatèm de Neal Stephenson reste en seconde sélection dans la catégorie « roman étranger » et Jacques Collin qui a traduit Anatèm reste en seconde sélection pour le prix Jacques Chambon de la traduction. American Elsewhere de Robert Jackson Bennett est éliminé.
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Pour le reste, je suis loin d’avoir tout lu, mais j’ai beaucoup aimé :
- BonheurTM de Jean Baret (Le Bélial)
- Dans la toile du temps d’Adrian Tchaikovsky (Denoël, maison où je travaillais encore quand les droits de ce titre ont été acquis)
- Luna de Ian McDonald (Denoël, maison où je travaillais encore quand les droits de ce titre ont été acquis)
- La déferlante des mères de Luc Dagenais (Solaris 207)
- Voyage avec l’extraterrestre de Carolyn Ives Gilman (Bifrost 91)
et en graphisme :
- Nicolas Fructus pour La Quête onirique de Vellitt Boe de Kij Johnson (Le Bélial’)
On peut commenter sans fin cette sélection du Grand Prix de l’Imaginaire, en disant qu’il manque telle chose, qu’on ne comprend pas la présence de tel truc « ni fait, ni à faire », etc. Les goûts et les couleurs… Mais en filigrane ressort de façon indiscutable une année 2018 très riche, notamment en science-fiction.
Gilles Dumay
Peu importe en effet le contenu du Grand Prix de l’Imaginaire. C’est plutôt l’idée même de mettre en compétition des livres dont les auteurs lorsqu’ils les écrivaient, ne savaient même pas qu’ils allaient concourir. Des romans qui n’ont rien en commun, sinon d’être commercialisés sous une forme commune. Et je ne parle même pas de l’idée même de « compétition ».
Quel regard porterions-nous sur un concours où s’affronteraient un nageur, un marathonien, un cycliste et un tireur à l’arc, sous le simple prétexte qu’ils pratiquent tous une activité qu’on qualifie de sport ?
Un regard goguenard, sûrement.
Ah, mais moi le contenu du Grand Prix de l’imaginaire m’importe, et même beaucoup.
Le recevoir c’est l’occasion de remédiatiser un titre. Je l’ai eu suffisamment de fois dans ma carrière d’éditeur pour savoir l’effet réel qu’il a sur les ventes et les influenceurs.